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Blue Period et le génie de Yamaguchi Tsubasa


Nous sommes le 24 juin 2017 : le manga de

Yamaguchi Tsubasa, une auteure japonaise, est prépublié dans le Monthly Afternoon. Quatre ans plus tard, en octobre 2021, l'adaptation en anime de Blue Period voit le jour.


Avec une cote de 7,8/10 sur IMDb (la Base de données cinématographiques d'Internet) ainsi qu'une évaluation de trois étoiles sur cinq par Common Sense Media, il n'y a vraiment pas à se creuser la tête : Blue Period est in extenso un chef-d'œuvre méconnu.




 

L'origine du nom de l'œuvre


Au cours de ma lecture de Blue Period, une question me tourmentait continuellement : que signifie donc « blue period » ? Après une myriade d'hypothèses, quoique saugrenues, et de discussions houleuses, une personne a mentionné la période bleue de Pablo Picasso. La période bleue est synonyme de misère, de détresse et de bourrèlement. Elle a eu lieu de 1901 à 1904 et fut déclenchée par le suicide de Carlos Casagemas, un précieux ami de Picasso. Il dit avoir commencé à peindre en bleu en pensant à la mort de Casagemas.


Considérant qu'il y a une réplique du tableau « La Chambre bleue » de Pablo Picasso dans le chapitre un du manga et que le personnage principal fait référence au fameux peintre espagnol dès la première page, il ne serait pas cocasse de croire que le nom de Blue Period soit inspiré de la véritable période bleue de Pablo Picasso.



 

Sur quoi porte Blue Period ?


Ci-contre se trouve le résumé officiel de la maison d'édition du manga, Pika Édition :


« Yatora est un lycéen studieux à qui tout réussit. Pourtant, il ressent depuis toujours une impression de vide en lui. Jusqu’au jour où, par hasard, il tombe sur un tableau qui le subjugue littéralement… Très vite, Yatora réalise que peindre est le seul moyen de faire passer ses émotions et de se révéler. Cet événement le pousse à se livrer corps et âme à la peinture pour tenter le concours d’entrée de la plus sélective des écoles de Beaux-arts ! »


 

Ce qui rend Blue Period si intriguant


Blue Period possède quelque chose que peu d'autres mangas ont : sa crudité. En lisant ce livre, nous plongeons dans l'univers de Yatora si profondément qu'il faut se préparer à atteindre les abysses. L'œuvre n'est pas irréaliste, ni utopiste. Ce n'est pas un conte de fées tout comme ce n'est pas un cauchemar. L'auteure n'embellit rien à propos du parcours de Yatora. Elle aborde des thèmes qui rôdent autour de la majorité des adolescents comme des vautours : la peur de ne pas être assez bon et de ne pas atteindre des attentes, la conflictualité entre poursuivre sa vraie passion et avoir un métier qui subviendra à nos besoins financiers, l'anxiété qui nous frappe lorsqu'on approche l'âge adulte…


Blue Period s'assure de porter une grande attention à une chose qui est trop souvent oubliée dans les œuvres fictives : on obtient ce qu'on veut qu'en faisant des sacrifices et en nous y consacrant corps et âme. Yatora est un novice dans l'industrie effrayante et imposante de l'art, rien ne peut lui être donné. Il fait face à des sentiments qui le déchirent et à des défis de taille et il découvre des choses à propos de lui-même qu'il n'aurait jamais cru pouvoir exister.


Au cours de notre lecture, nous comprenons pourquoi tant d'artistes sombrent dans la mélancolie et nous observons comment la facette cachée de l'art affecte les individus. De plus, l'auteure a elle-même vécu ce que le personnage principal vit ; ce qui rend le tout plus sentimental. Blue Period saura définitivement révulser plus d'un artiste.


À mes yeux, Blue Period est un bijou qui résonnera avec les âmes de chacun de nous, peu importe qui nous sommes.








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